Et de cinq ! La 5è usine de fabrication de masques chirurgicaux en Bretagne a démarré sa production ce lundi 15 février. Elle est implantée à Ploufragan, près de Saint-Brieuc. Elle rejoint l'offre de ses consoeurs de Grâces, de Québriac, de Ploërmel ou encore de Ploudaniel.
L’usine M3 Sanitrade, de l'homme d'affaires suisse Abdallah Chatila, a lancé ce lundi 15 février sa production de masques chirurgicaux. Elle s’est installée dans les anciens locaux de Chaffauteaux et Maury à Ploufragan, dans les Côtes d’Armor, après six mois de travaux. La production se veut 100 % française. Les tissus sont fabriqués dans l’hexagone et les machines produites à Saint-Etienne.
D'anciens salariés de l'usine de masques de Plaintel embauchés
Une vingtaine de salariés, dont le directeur, Franck Lecoq, travaillait dans l’usine de fabrication de masques de Plaintel dans les Côtes d’Armor.
Cette usine avait été fermée en 2018 par son propriétaire, le groupe américain Honeywell. Cette décision était revenue dans l’actualité, créant beaucoup de colère, quand les masques chirurgicaux manquaient cruellement au début de la pandémie de Covid 19.
300 millions de masques par an devraient être produits à terme par 150 salariés sur le site costarmoricain. La société compte se lancer également dans les surblouses, les combinaisons et les charlottes. M3 Sanitrade assure récupérer les équipements usagés pour les recycler.
Les autres sites de fabrication de masques en Bretagne
A une trentaine de kilomètres à l’ouest de Ploufragan, on trouve la Coop des masques à Grâces dans la périphérie guingampaise. Cette coopérative solidaire a été lancée par les acteurs locaux fin janvier 2021.
A Québriac, entre Rennes et St-Malo, l’usine MPtec, fabrique, elle aussi des masques depuis novembre 2020.
Enfin, Ploërmel dans le Morbihan et Ploudaniel dans le Finistère accueillent également des établissements de production de masques chirurgicaux. Il s’agit d’une filiale d’Intermarché dans le premier cas et de ProtectMe dans le second.
La pérennité des sites
La Bretagne compte donc cinq sites de production de masques pour un total de 20 sites sur le territoire national. Les entrepreneurs et les décideurs politiques régionaux se veulent rassurants quant à la pérennité de ces usines.
Je suis sûr qu’il n’y en a pas trop.
Et d'ajouter, ce lundi 15 février : "On va avoir besoin de masques au quotidien pendant des années. Dans nos usines, mais aussi chaque hiver quand on va être un peu malade, chacun va prendre l’habitude d’avoir son masque."
Côté prix, certains fabricants estiment le prix d’un masque européen aux alentours de 10 centimes l’unité, quand un masque chinois revient à 6 centimes l’unité.